mardi, mai 21, 2013

Tritium dans la Hague : l'effet papillon du nucléaire

Présence anormale de tritium dans l'eau de la Hague. Le reportage de France Télévision est explicite et cliquez ici pour y voir plus clair sur les conséquences.

Cette pollution radioactive n'est même plus niée par les pro-nucléaires.
La stratégie de négation absolue valable au moment de Tchernobyl n'a plus sa place désormais.
Le mot d'ordre est à la contamination générale ! Oui, contamination générale. L'air est contaminé, le sol est contaminé, l'eau est contaminée, etc.

Plus précisément, la nouvelle rhétorique est basée sur : "la faute de quelqu'un d'autre. Il a tout pollué AVANT. Nous, nous sommes propres, nous ne rejetons rien de nocif ni pour l'homme, ni pour l'environnement."

Le souci que pose ce nouveau théorème est qu'il est vicieux : la pollution ne dit en effet pas son origine. Une molécule de tritium ne porte effectivement pas d'étiquette avec la centrale qui l'a produite. Ainsi vous pouvez rajouter d'autres APRES et incriminer un autre pollueur.
Même si celui-ci est à l'autre bout de la planète.
Les pro-nucléaires n'ont pas peur d'y avoir recours. Ils osent même et c'est à ça qu'on les reconnaît : ce billet sur le blog de Médiapart en est la plus belle illustration, son auteur ayant rencontré des salariés d'Areva et d'EDF qui lui expliquent que, par effet papillon, la pollution relevée dans la Hague provient de... Fukushima !

Les pro-nucléaires qui respirent le bon air contaminé en Iode 131 (voir le blog de M. Servant) de Paris, en haut de leur grande tour de la Défense, n'ont cependant pas réussi à expliquer comment la concentration peut être plus forte ici, sur les côtes françaises, à 100 Bq/L, quand elle n'est que de 13 Bq/L dans les eaux de Fukushima.
Car Areva nous explique depuis des décennies que l'eau de mer dilue les rejets. Dans ce cas, après avoir traversé 3 océans, 2 mers et parcouru 20 000 km, les molécules serait 7 fois plus concentrées. Que devons-nous croire désormais ?

A ce stade de l'enquête, il importe aussi de savoir que le tritium rentre dans la composition des bombes nucléaires. Verra-t-on bientôt des dictateurs à la Kim Jong-Un au large de la Hague venir filtrer l'eau de mer afin d'obtenir leur bombe nucléaire ?

Plaisanterie à part, le pire de cette histoire demeure encore une fois l'absence de transparence de nos champions du nucléaire, Areva et EDF. Que s'est-il passé dans les réacteurs de Flamanville ou les bâtiments de l'usine de la Hague pour culminer à pareils niveaux ? Le silence des pro-nucléaires est assourdissant.

Libellés : , , , , , ,

mercredi, septembre 12, 2012

A propos du mouvement "Barrez-vous"

Parce qu'il m'est impossible de répondre à cet article, je poste mon étonnement ici.

Bizarre la volonté de l'article de vouloir dégonfler le débat sur la place des jeunes dans la société. Certes le mouvement « Barrez-vous » n'apporte rien de neuf sur le fond. Il y a longtemps que des penseurs, tels Louis Chauvel (cf. interview réalisée en 2011 par un certain... David Abiker), tirent la sonnette d'alarme sur cette question. L'innovation de « Barrez-vous » concerne davantage la forme, l'ampleur et le public qu'il touche.

Pour cet article du site Métropolitaine, pourquoi aller chercher David Abiker et Élisabeth Lévy, tous deux journalistes, tous deux plus très jeunes, tous deux issus de l'Institut d’Études Politiques de Paris, tous deux polémistes à leurs heures et surtout, tous deux ayant des affinités en ligne droite – j'ai bien dit droite – avec l'opposition actuelle ?

Le premier tente d'emblée de nous faire croire que les chiffres mentent. Dans sa bouche, le chômage des jeunes passe de 20% à 9%, soit un meilleur résultat que les autres classes d'âge et 3ème meilleur score européen (sic). Il affirme que le chiffre est obtenu par un biais statistique – on présume qu'appartenant à l'ancienne majorité présidentielle, il sait de quoi il parle – et que les jeunes seraient en fait en études supérieures. Autrement dit, pour lui, 91% des 18-24 ans sont soit en études, soit à turbiner à l'usine. « On ne voit que ce que l'on ne veut bien voir », dit le proverbe. Pour M. Abiker, tout va bien dans le meilleur des mondes.

Quant aux propos d'Élisabeth Lévy, ils relèvent purement et simplement de la mascarade, voire d'un racisme primaire. Elle porte une accusation de jeunisme et ferme la porte aux jeunes sous peine de voir pousser des guillotines. Autrement dit, les jeunes n'apportent que violence et négation de l'autre (quelqu'un lui a dit que Mozart avait composé ses premières œuvres lorsqu'il n'avait que 6 ans ? Elle croit que la vie commence à 45 ans ?). C'est affligeant. Je n'imagine pas l'angoisse qu'elle ressent lorsqu'elle passe à proximité d'une école maternelle, croise des lycéens près de chez elle ou part voyage dans des pays où la moyenne d'âge dépasse à peine la vingtaine. Sa réaction conforte à la fois l'impression de vivre dans une gérontocratie et l'absence de place laissée pour la jeunesse.

Pis, au vu des arguments présentés, il en ressort que le débat sur la place des jeunes n'a pas lieu d'être. Il ne serait pas légitime. Circulez et subissez, il n'y a rien à voir ! Est-ce là tout ce que peut nous dire la société ? Elle devrait déjà arrêter de nous traiter comme des enfants.

Libellés : , , , , , , , ,

mercredi, juillet 11, 2012

Procès Kerviel : un révélateur de notre société actuelle


(ou la banque, la juge, le patron et le trader - version 1)

La révision du procès Kerviel nous montre à quel point la société française s'est transformée, comment les valeurs qui régissaient le vivre-ensemble jusqu'il y a quelques années, quelques décennies (avant Giscard ?) ont été bafouées et jetées aux oubliettes, comment une fracture s'est solidement ancrée entre les populations, comment une autre ère, celle de l'injustice sociale s'est ouverte et généralisée.

Ce procès et la révision qui le suivit furent une mascarade pendant laquelle la juge, Mireille Filippini, a joué un rôle de maîtresse d'école (de cour... de récré) où elle a invectivé à longueur de temps l'avocat de la Défense, malmené Jérôme Kerviel. Soit. Elle a choisi son rôle. Mais pourquoi s'auto-proclamer trader et se placer au niveau de JK ? N'aurait-elle pas dû se placer au niveau d'un directeur de banque, avoir du recul par rapport à l'activité de trading, donner le cap et regarder l'étendue des responsabilités qui incombe à pareil poste ? Non, la Juge a choisi de voir par les yeux de Kerviel, non par les yeux du système défaillant de la banque, de voir par les yeux de l'individu, non par l'organisation.

Si le second verdict confirme la condamnation de la première instance de JK, le voile sera levé et la réussite du Patronat français ne pourra plus être cachée. Les salariés n'auront plus qu'à trembler.

Car qu'est-ce que signifiera la condamnation de Kerviel ?
1) Le salarié est plus responsable que le patron
Cette condamnation va en premier lieu désigner coupable un salarié qui agissait au nom de l'entreprise sans que son Patron ne soit inquiété. Autrement dit, la Justice reconnaîtra pleinement la faute d'un salarié qui ne touchait aucun profit de son travail.
Kerviel a sans doute fait du zèle, mais il y avait des contrôles, et plus de 70 alertes sur ses positions ont pas été émises par des régulateurs et autres partenaires financiers. La hiérarchie n'a soit disant rien vu. N'était-ce pourtant pas de son ressort de mettre en place des systèmes de contrôle efficients et performants ?
La réponse de la Justice fut effrayante en première instance : la Société Générale a été condamnée à 4 millions d'euros (seulement !) pour manque de contrôle sur ses activités de trading. Traduction : la banque n'est pas (ou à peine) responsable.
En interne, la Soc Gen a viré le supérieur de JK pour incompétence professionnelle (pratique : on se débarrasse du maillon entre JK et la haute hiérarchie) et Daniel Bouton, l'ancien Directeur, a été prié de partir en retraite avec un joli parachute doré (plus de tête = plus de responsable = on a lavé du sol au plafond, la Soc Gen est désormais plus blanc que blanc !).

2) Le salarié est responsable pour toute une organisation
Cette condamnation montrera également que la chaîne de responsabilité s'est inversée.
On le sait aujourd'hui, le travail ne vaut rien. L'ère capitalistique qui cherche à jouer en bourse sur n'importe quelle valeur (ainsi celles ubuesques de l'air, de la terre, de l'eau, du CO2...) entraîne un corollaire : la décôte de toute valeur cotée. Dans ce système où les sièges sont éjectables, où la vision à court terme l'emporte sur le Développement Durable de l'entreprise, les patrons ont pris le pli de suivre coûte que coûte les actionnaires. Un patron aujourd'hui ne réfléchit pas, il exécute ce qui est décidé au-dessus. Il ne pense plus la stratégie, ne concocte plus des plans d'actions, n'imagine rien pour son entreprise. Le capitalisme l'a dé-saisi. Le patron ne s'emploie plus qu'à une seule chose : faire juter sa structure. Le patron n'est-il plus qu'un salarié comme les autres ?
Il l'est même moins que les autres, c'est ce que le procès Kerviel tend à montrer.
Le Conseil d'Administration de la Banque, voire la Banque Centrale de France, ont officiellement remercié le Directeur pour son travail. Bouton est reparti avec un beau chèque. Les mêmes ont par contre désigné Kerviel comme LA nuisance, comme l'individu devant porter la responsabilité de la faute d'une organisation. Kerviel était à leurs yeux davantage responsable qu'un Bouton venu témoigner au procès en bras de chemise et bronzé par ses voyages de retraité (quels étaient pourtant leurs salaires annuels respectifs ?).
La Justice s'est révélée alors une excellente alliée du système puisqu'elle a condamné JK, entérinant cette inversion de la chaîne de responsabilité.

3) Le salarié est responsable du travail effectué par d'autres
La condamnation de JK au premier procès à verser 4,9 milliards d'euros va même plus loin dans le paradoxal.
En 2007, Kerviel engrange 1,7 milliards d'euros (!) de bénéfices. Cette somme, représentant une part non négligeable des bénéfices de la Soc Gen, n'est bien sûr pas crédité sur le compte chèque de Kerviel. Il ne touche évidemment que son salaire pour son travail de trader.
Malgré cette réussite, son supérieur hiérarchique N+5 ne le connaît pas (alors que dire du personnel anonyme des agences, ces N-30 qui arpentent le terrain ?) confirmant les dysfonctionnements internes : la Soc Gen est incapable de savoir d'où vient l'argent qui circule en son sein et de quantifier le fruit du travail de ses traders qui sont peu nombreux tout en relevant d'une activité ô combien sensible.
En 2008 lorsque l'affaire éclate, Kerviel est tout à coup connu, désigné et accusé. Et ses 50 milliards d'euros de positions sont soldées. Ce n'est pas lui qui vendra les titres, mais un (ou deux, la controverse est lancée) trader(s) réquisitionné(s) à la demande de la Soc Gen et de la Banque de France. La Soc Gen a-t-elle profité de la crise interne pour solder ces positions sur les subprimes ? Ce qui a été demandé à ce(s) trader(s) est-il vérifiable ? Ses ventes peuvent-elles être contrôlées, analysées à la minute près ? Je n'ai pas l'impression que le procès ait porté sur ce point. La Justice est-elle au clair sur ces opérations ?
En tout cas, Kerviel n'a plus touché aux 50 milliards d'euros d'actions qu'il a placé. Gageons que s'il avait vendu lui-même ces actions, il aurait sans doute évité pareille déconvenue. Et si cela était arrivé dans une situation normale, dans une banque normale avec des gens normaux, des patrons responsables et dans une société dont les valeurs ne se sont amoindries ? La banque aurait accusé le coup collectivement, de la base au sommet. On aurait enregistré les pertes, les actionnaires n'auraient pas eu de dividendes et on en serait resté là.
Ce n'est pas ce qui s'est passé. A la place, un doigt vengeur (piloté par les actionnaires ?) a cherché un coupable à tout prix dans l'organisation. Il en fallait un. Jérôme Kerviel. Celui qui devait presque 5 milliards.
Et la Justice a suivit, incriminé JK comme unique responsable de cette perte. Elle l'oblige aujourd'hui à rembourser à la banque ce montant pharaonique à l'échelle humaine.


La révision du procès Kerviel n'a rien changé et je crains qu'elle n'arrive à la même conclusion qu'au premier procès. Pourquoi ?
Tout est affaire de valeur et dans notre société ces dernières ne sont plus ce qu'elles étaient. C'est que le système capitaliste, l'élite française et le Patronat ont réussi à modifier les valeurs sur lesquelles repose la République.
Ainsi, le capitaliste - cette perpétuelle recherche d'argent - est vanté comme le summum de la création humaine et l'aboutissement de toute société. La société se définit comme marchande : tout s'achète et tout se vend. Et ceux qui refuse ce fonctionnement sont des arriérés mentaux (cf. Le mythe de la Décroissance et ses bougies), peu importe le nombre de citoyens qu'il laisse vivre dans des conditions précaires, les inégalités de revenus accrues (de 1 à 400 pour le salaire le plus élevé) et les magouilles financières auxquelles se livrent les nantis. Ils accuseront toujours les petits porteurs - monsieur et madame tout-le-monde, selon eux – d'être à l'origine de la spéculation négative, des fonds de pension, etc.
Au nom de leur contribution à l'économie, les Patrons sont désormais intouchables, dégagés de toute responsabilité et non justiciables. Les salariés portent tout, sont exploités, doivent rendre des comptes et se taire. On le voit dans l'affaire Kerviel, aux yeux de la Justice, ce sont eux les vrais responsables des erreurs, des fautes et des échecs des dirigeants.
Si la société est incapable de se regarder en face, de se remettre en cause (la crise des subprimes le montre également puisque les politiques ont préféré endetté massivement les populations plutôt que d'évincer les banquiers responsables de la crise de leur fonction), la recherche d'un bouc émissaire est bien plus aisée.
Surtout les puissants ont davantage raison et se soutiennent entre eux comparé au petit personnel, les salariés, divisés et soumis à la peur sur leur écran plat, dont l'avenir se teinte de noir sous prétexte que le travail se fait plus rare.
Laurence Parisot peut se frotter les mains, les patrons peuvent continuer à dormir sur leurs deux oreilles, les banques centrales régulent le taux de chômage et la Justice est à leur côté pour mâter les salariés. Dans cette société, les inégalités sociales ne font et ne feront que croître.

Libellés : , , , , , , , , ,

mercredi, octobre 06, 2010

Un bug judiciaire

Depuis l'énoncé du verdict, je m'interroge sur ce qu'a voulu dire la Justice.
Quand elle s'intéresse de trop près aux hommes politiques, on la voit gangrénée, empêchée d'agir dans une affaire relevant du conflit d'intérêt, par exemple. Mais pour une affaire qui oppose une entreprise à l'un de ses salariés, quel jugement rend-elle ? Un verdict absurde et sans mesure.

Je m’interroge. La Justice d’aujourd'hui n’a-t-elle aucune autre alternative à proposer que la loi du Talion : oeil pour oeil, euro pour euro ? Dans ce cas, reviendra-t-elle à la peine de mort pour les criminels ?
Que la Justice donne raison à la Société Générale sur le fond, soit. Il y a eu faute professionnelle et elle a été avouée. Mais là où le bas blesse, c'est que par le verdict qu’elle rend, la Justice valide, donne raison, entérine les décisions de l'équipe dirigeante de la banque qui sont, ces décisions, à l'origine de la perte de 4,9Md€ (Pour rappel, ce n'est pas Monsieur Kerviel qui a vendu toutes les positions d'un coup, en trois jours, sur les marchés !).
Il est incompréhensible que la Justice condamne l’accusé à verser une somme soumise à l'état du Marché de l'époque. Elle se comporte ainsi ni plus, ni moins que comme une banque d'affaires. Sans recul. Plongée dans l'euphorie du "flash trading". Et au lieu de juger un système défaillant, elle juge un homme. Comme si le système bancaire était pur et innocent. Comme s’il était parfait. Comme si ce qui est arrivé est arrivé par la faute d’un seul. Comme si on était au temps des braqueurs de banque, en plein Far-West.
La Justice a oublié qu'elle jugeait un salarié au sein d'une entreprise, même si cette entreprise s'appelle une banque. Elle a oublié que l’année précédente, Monsieur Kerviel, qui avait réalisé 1,4Md€ de gain, n’en avait pas touché un centime. Alors avant de lui réclamer 4,9Md€, la Justice devrait peut-être se tourner vers l’employeur. Car, pour la banque, il est facile de crier à l’arnaque quand tout va mal. Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait quand le trader rapportait gros ?
Votre Serviteur pense qu’il est temps de redonner des moyens à la Justice française. Elle part en sucette ! Ah, Kafka, quand tu nous tiens...
(Message posté ici)

Libellés : , , , , , , ,

mercredi, août 18, 2010

Ecotidien : Leclerc règle ses comptes avec les journalistes

Votre Serviteur poste ici un commentaire qui sera à coup sûr censuré par le blog Ecotidien (n'y allez pas, c'est de la pub pour le business model de la famille Leclerc) sur un pseudo-article qui se veut révélateur des "vrais avantages financiers des journalistes" ! Le titre est accrocheur pour un torchon qui sonne creux.

******
Lamentable ! Ce papier est lamentable et creux ! Il n'y pas d'autres mots.
Pas de liens hypertexte (on ne veut pas que le lecteur sorte de ces pages), un listing d'absurdités en guise d'angle et de vieux poncifs sur le dos d'une profession qui n'a pas besoin qu'on lui casse du sucre sur le dos (L'opposition est quasi absente en France, dans quel état serait notre belle démocratie s'il n'y avait plus les journalistes !?)

Où est l'info ? Tout n'est que racontars, ouï-dires, rumeurs entendus ça et là. Les sources sont absentes et l'auteure n'a pas regardé les grilles du SNJ. Pas un professionnel de la question n'est interrogé. C'est quand même le B-A-BA de la profession de journaliste !
Cette façon d'écrire des articles me laisse pantois. On sent le manque de recul, l'attirance du strass et paillettes, et du glamour, mais rien en ce qui concerne la déontologie et une pratique professionnelle. L'auteur en oublie le principal - l'abattement fiscal -, preuve supplémentaire qu'elle n'a interrogé pour son sujet aucun professionnel.

Et que dire du chef de rubrique ou du rédacteur en chef qui laisse passer pareil papier ?
A faire aussi mal la nique à une profession à laquelle on appartient, on se tire une balle dans le pied !

Mais que pouvait-on attendre d'autre d'un pseudo-magazine téléguidé par Leclerc ? La polémique est le but recherché. Et le règlement de comptes avec les journalistes. Lamentable !

Libellés : , , , , ,

lundi, octobre 05, 2009

L'aventure de Jean-Gabriel Chelala ou l'imposture écologique

Je poste ici un message qui a été censuré sur le blog de Jean-Gabriel Chelala, aventurier de l'extrême, qui marque la planète de son empreinte, sous la bannière écologique. (Il la balafre plutôt, profite du réchauffement planétaire et augmente le taux de CO2 dans l'atmosphère avec tout le pétrole qu'il est nécessaire de gaspiller pour le secourir). Mon message fait suite au naufrage de JGC alors qu'il tentait la traversée du détroit de Béring.

"La honte !
Depuis le début de cette aventure, je suis sceptique sur la réalisation de celle-ci. Tant de battage médiatique et de bourrage de crânes à grand renfort de communication. On essaie de nous faire croire que ce tour du monde est écolo, qu'il est important pour la planète, que JGC est un aventurier des temps modernes, sage et réfléchi, etc.
Cela est un mensonge éhonté. Il n'y a qu'à voir les efforts financiers, la débauche de moyens techniques, de l'ouverture du site internet, du spamming mis en place jusqu'à l'escorte maritime qui accompagnent un seul homme. Tout ce CO2 gaspillé pour un seul. Sans doute autant que consommera en 10 ans un français moyen.
Et je pense être loin de la vérité.
Aujourd'hui, avec cette mésaventure - je souligne que je suis soulagé de voir JGC en vie ! - vous êtes priés d'additionner la consommation des turbines de l'hélico des coast-guards américains dans la facture carbone ainsi que celle de l'hélico qui a pris la photo.
Du côté de la sagesse et de la prévoyance, révèlerez-vous davantage ce qu'a été la préparation réelle de JGC pour la traversée du détroit de Bering et autrement que par des explications techniques sur la résistance du kayak (sauf si le véritable objectif est de faire la promo du constructeur - ce qui a l'air d'être le cas) ? Quelles données météo vous ont guidé ? Sur quelles expériences vous êtes-vous appuyées ?
J'ai d'autres interrogations sur l'organisation :
Qui est derrière JGC ? Qui vient de l'envoyer au casse-pipe ? Qui finance ? A lire ses travaux précédents sur l'architecture aux 4 coins de la planète, sans aucune notion, ni exploitation a posteriori, j'ai des doutes sur le sérieux de ces campagnes."

Pour preuve de la manipulation, je vous mets en copie le communiqué intégral que j'ai reçu et qui n'est repris que partiellement ici (vous verrez que JGC parle différemment, notamment de la mort...) :


Expédition 48° Nord, hélitreuillé en pleine mer de Béring

Alors qu’il tentait une première mondiale en traversant la mer de Béring entre l’Alaska et la Sibérie à bord de son kayak, Jean-Gabriel Chelala a du être secouru par un hélicoptère des gardes côtes américains en pleine mer de Béring suite à une violente tempête.
L’aventurier français qui avait démarré un tour du monde inédit intégralement à la force humaine en Janvier 2008 a du abandonner son kayak en pleine mer alors qu’il était pratiquement arrivé à l’île Saint Lawrence qui marquait un passage important dans sa progression : « Je n’étais plus qu’à une trentaine de kilomètres. Je voyais la côte, les reliefs, la neige sur les sommets et j’avais décidé de pagayer toute la nuit pour arriver au petit matin lorsque tout a brusquement basculé vers 21 heures. La mer a commencé à se déchaîner et m’a renvoyé en plein milieu de l’océan. Des vents de 40 nœuds (80 km/h) se sont levés avec des creux de 5 à 6 mètres. J'étais ballotté en tous sens. L'enfer pendant 36 heures, seul au milieu de
cette nature déchaînée. La peur et le doute m'ont envahi. J'ai tenté de demander par téléphone l'assistance d'éventuels pêcheurs. Mais la police d'Emmonak m'a répondu que personne ne s'aventurait en mer par un temps pareil. J’ai donc attendu toute la nuit, mais le lendemain, j’étais trop loin des côtes et on m’a informé que personne n’osait s’éloigner aussi loin en mer ! Mais malgré les conditions épouvantables, il faut reconnaître que le kayak s’est comporté à merveille, avalant les vagues sans jamais chavirer. »
Mais au fur et à mesure, l’eau par le fait de la condensation a commencé à inonder sa cabine et tremper toutes ses affaires. Luttant malgré tout contre le froid et tentant par tous les moyens de poursuivre sa route, il a du finalement se résoudre à faire appel aux sauveteurs qui sont venus le
récupérer avec un hélicoptère Jayhawk : « Depuis Emmonak (côte ouest de l'Alaska) dimanche dernier, je n'ai pas rencontré la moindre embarcation. Je me suis battu pendant une semaine contre des vents et des courants contraires avec une eau à 5°C et une température extérieure variant entre 0 et 3°C. Je me voyais déjà à terre ! Prendre la décision d’appeler les sauveteurs a été une lourde décision. Lorsqu’on a pris ma température à l’hôpital et qu’on m’a annoncé 35°C, j’ai finalement compris que mon choix avait été fait à temps ».
Comme toujours dans pareils expéditions, c’est la nature qui reste maître et elle seule décide de vous laisser passer. Malgré tous ses efforts, le franco-libanais n’a pas pu passer. Toutefois, après 21 621 kilomètres jusqu’au rivage de la mer de Béring, parcourus successivement depuis son
départ de Paris en vélo, cyclomer, vélo couché et kayak, l’aventurier Chelala reste bien déterminé à achever son tour du monde : « J’ai besoin de prendre du temps pour réfléchir à ces derniers jours, qui m’ont paru être des semaines entières. J’ai conscience de revenir de loin. Cette mer est impressionnante, elle respire la mort. Sa couleur, sa froideur, son odeur,
tout vous y fait penser. Jamais de ma vie je ne m’étais senti aussi petit et aussi insignifiant. Le moindre animal que je voyais me le rappelait à chaque fois. J’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça ».
Accueilli par la population locale de Nome, Jean-Gabriel Chelala reprend des forces après sa « fortune de mer » (note de BB : infortune, plutôt ???). Reste à voir de quelle manière, il pourra envisager de rejoindre le continent asiatique.

Libellés :

vendredi, juillet 25, 2008

Tricastin's affair

Drôle comment certains événements vous font bondir et sortir le nez de votre soupe quotidienne. Depuis un certain 6 mai 2007, les nerfs de Votre Serviteur ont été soumis à rude épreuve mais il n'avait pas remis les pieds virtuels dans la blogosphère, histoire de ne pas stigmatiser plus que ça l'action de notre Sarko-Omnipotent-Universel-Président-Enragé. Force est de constater que le Grand Démantèlement et ses répercussions auront finalement eu raison de ses bonnes résolutions. Je reprends la plume et le combat. Votre Serviteur poste ici les commentaires qu'il a posté :
Sous-traitance = maltraitance dans le nucléaire
C'est de notoriété publique dans le nucléaire : les sales tâches, c'est pour les sous-traitants. Seraient-ils mieux immunisés contre les rayonnements que les nantis de chez Areva et d'EDF ? L'affaire du Tricastin montre en tout cas que ces personnels sont en danger face à la... bêtise (poli) de leur donneur d'ordre. Et dire que chez Areva, on rêve que d'une chose : oh non, pas d'améliorer la santé des sous-traitants sous-traités, mais d'ouvrir les vannes capitalistiques de la Bourse pour se repaître des stocks-options. Madame Lauvergeon et ses gestionnaires ne sont-ils pas engagés dans la course à la réduction des coûts... à tout prix ? Et la même maladie court aussi chez EDF. Nous ne sommes pas au bout des con...taminations.
ASN, rempart fissuré et bien mince entre les lobbyistes et les ultra-libéralistes
Il est temps de rappeler que nous sommes dans un pays démocratique, où notre cher Sarko-président vient de décider pour notre plus grand bien de construire 2 EPR (malgré les problèmes finlandais...)... sans aucune concertation. Cela renforce un peu plus la pression sur ces messieurs de l'ASN qui est le seul organisme de contrôle qualifié pour calmer les ardeurs des nucléaireux. Or, on s'aperçoit que l'ASN peut être bernée plusieurs années de suite sans que cela ne déclenche de réaction. Comment alors ne pas se sentir en danger ? (surtout que les mentalités ont été bien sensibilisées aux risques terroristes par la Droite...)
Il est donc urgent de garder le nucléaire dans le giron public (la vente ne profiterait qu'à quelques-uns au détriment de tous - comme à chaque fois en cas d'ouverture du capital), de renforcer la surveillance, les comptes à rendre (la filière s'enrichit sur le dos du contribuable, par ses impôts et sa facture d'électricité, quand l'argent pourrait profiter au développement des énergies alternatives), de redynamiser les commissions locales et le débat public, ainsi que la recherche pour trouver des solutions plus acceptables au problème des déchets.
Le lobby Nuke arrête de mentir avec son énergie sans CO2 et inépuisable : c'est faux ! Ce n'est pas en campant sur ces positions qu'il va nous permettre d'avancer !

Libellés : , , , , ,