samedi, août 18, 2007

Overdose médiatique

Ce qui me surprend dans la récidive de Sarko de partir en vacances aux frais de ses potes milliardaires, c'est son mépris évident de ce que peuvent en penser les français. Ou bien, s'agit-il d'une stratégie délibérée ?

Il est vraisemblable (cf. article d'un homme en colère) qu'une contrepartie va être donnée aux gens d'influence qui hébergent notre roi. Auparavant, il y avait le lobbying à l'anglaise, désormais chez nous, les patrons payent des vacances dorées au Président. C'est plus risible. Verra-t-on ainsi fleurir dans les grandes industries de l'hexagone des "agences de voyage" capables de proposer des séjours de rêve à nos chers représentants politiques ? On imagine des tour operators arpentant les ministères ou l'Assemblée, proposant à qui mieux mieux des billets pour des destinations exotiques tous services compris auprès des parlementaires et autres secrétaires d'état.

Alors oui, la Sarkonarchie est une vraie innovation : la compromission des politiques par les businessmen se fait à présent au grand jour.
Pour l'anecdote, cela fait trois ans que le bruit court chez Areva d'un possible rachat par une autre entreprise (on parle de Bouygues ou de Total), le tout chapeauté par Sarko himself. Il n'y a donc pas de surprise a une telle annonce. Reste toujours à savoir qui se payera la plus grosse part du gâteau !

Derrière tout ça, on retrouve l'hyper-activité nauséabonde de notre cher Sarko-empereur, et son hyper-médiatisation dangereuse. Je ne reviendrais pas là-dessus si le gouvernement de Fillon l'invisible ne prenait pas des décisions en fonction de l'actualité. A agir dans l'urgence, sans recul, à chaud, il y a un risque d'obéir à des objectifs à court terme. Cette façon de gouverner favorise l'émergence de groupes de pression aux pires intentions, intéressés par des profits immédiats ou par l'instauration de mesures anti-démocratiques.
Aujourd'hui, il n'y a plus de vision politique, plus de planification qui permet à un pays de se construire et de durer.
Vive la politique de l'urgence, vive la politique de l'action-réaction. Celle qui fait fi de tout système préventif et qui, pour réagir à ses maux quotidiens, soigne à grand coups de volants dans la direction opposée. Les français se demandent alors quand est-ce que la voiture France va partir en tête-à-queue.
Et à force de gaver le peuple avec le feuilleton Sarko Ier, voire celui de Cécilia "tête à claques", émissaire intouchable, (vous remarquerez que cela sonne moins bien que "Joséphine, ange gardien"), on frise l'overdose et on masque l'essentiel : la France va toujours aussi mal depuis l'avènement du nabot et ce n'est pas en donnant toujours plus aux plus riches que cela va s'améliorer. Au contraire. Mais pour faire passer la pilule, rien ne vaut un peu de "people", non ?

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