dimanche, mai 13, 2007

Sarkonarchie - de la concentration des pouvoirs...

Notre cher futur président n'en finit pas de nous épater... Après des vacances rocambolesques - dites désormais "sarko-maltaises", ça sera certainement dans la future édition du Larousse, notre Sarko 'nazional' - prononcez à l'italienne, comme... Berlusconi - n'a pas encore pris les rênes en main qu'il a déjà mis la muselière aux journalistes. A commencer par ceux du JDD.
L'affaire n'est pas grave en soi : Cécilia Sarkozy n'aurait pas voté au second tour. Personnellement, votre serviteur s'en moque - elle est une mauvaise citoyenne, Sarko saura la remettre dans le droit chemin de la morale et du respect.

Le pouvoir de s'en servir
Ce qui dérange - le mot est faible -, c'est l'interventionnisme de notre futur président et de certains de ses chiens de garde sur la presse nationale. Jamais personne n'aura concentré autant de pouvoir dans ses mains, disait Bayrou. Le problème n'est pas de "concentrer", mais celui de s'en servir. Or, voilà bien une histoire qui augure de la future façon de gouverner de Sarkozy : lâcher les chiens, court-circuiter ses adversaires et abattre. La loi du plus fort étant la meilleure sous le futur règne de Sarko Ier, il risque d'y avoir encore du ménage chez les journalistes de ce pays. Les survivants qui ont résisté au marasme économique de la presse - toujours d'actualité d'ailleurs, se feront-ils emportés par les descentes des amis sarkozyens ? Comme il assume ses congès, assumera-t-il de se servir de manière éhontée et à tout propos de son réseau "d'amis" ?

Lauvergeon : du flow sinon rien
En parlant d'amis, parlons une minute de Lauvergeon que Claude Guéan à l'air de travailler au corps. La sherpa de Mitterrand - on retrouve le côté manipulateur de notre ancien président dans la façon dont elle a géré sa réélection à la tête d'Areva et le côté "social" dans sa manière d'assoiffer les sous-traitants - ne dirait pas non à tout. Il faudrait être plus clair : d'abord classer Lauvergeon à gauche, c'est faire insulte à la gauche ; ensuite, Lauvergeon n'a qu'une idée en tête, celle d'ouvrir Areva au Grand Capital. Ce que Sarko va lui offrir sur un plateau.
Dans ces conditions, pourquoi quitterait-elle le navire au moment où le cash va couler à "flow" directement dans sa poche ? Seule alternative : que son "ami" Sarko lui permette d'être au four et au moulin. En l'occurence, dans les allées du pouvoir à Matignon et dans les comptes d'Areva. Ce ne serait qu'une sorte de cumul des mandats...

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dimanche, mai 06, 2007

Bienvenue dans la Sarkonarchie

Il n'y a désormais plus de doute quand à l'issue de l'élection d'aujourd'hui : l'ultra-libéralisme a gagné ! Déjà, de son temps, la déclaration de J-M. Messier avait symbolisé la fin de l'exception culturelle à la française. L'avènement du grand chef nabot, Sarko Ier, symbolise la fin de l'exception française.
Fini de plaisanter, nous sommes désormais jetés en pâture dans la grande économie mondiale. Rentrons dans la bataille, crient les 53 ou 54% de Sarkozystes, avides d'en découdre mais ils oublient peut-être un peu vite la réalité. Car il y aura à présent deux catégories bien identifiées dans la population : ceux qui, génétiquement mieux constitués, s'en sortiront avec les diplômes de grandes écoles, les dividendes et les golden parachutes... et il y aura les autres.

...de l'autre côté du mur
Et pour les autres, point de répis : ils devront accepter l'une des deux propositions de job qu'on leur fera (quel système est capable de répondre de manière juste à la qualification des gens ?), voire accepter plusieurs jobs pour arriver à une paie suffisante (cf. chez les anglo-saxons), payer la sécurité sociale, franchisée comme n'importe quelle autre assurance (combien de français y resteront - et auront les moyens de rester - fidèles ?), acheter leur logement (surtout dans une société où il y a de plus en plus de foyers mono-parentaux) et être fiché, dès 3 ans, dans le grand fichier génétique national !
Sinon, point de bouée de secours. Il est certain que la masse des oubliés va croître rapidement. Avec la politisation de l'offre sociale, on était déjà dans une situation critique vis-à-vis de certaines catégories de population ignorées. Le règne du Sarko devrait confirmer cela.
Tous aux abris dans la soupe. Entrons dans la résistance face aux croûtons avides !