lundi, octobre 05, 2009

L'aventure de Jean-Gabriel Chelala ou l'imposture écologique

Je poste ici un message qui a été censuré sur le blog de Jean-Gabriel Chelala, aventurier de l'extrême, qui marque la planète de son empreinte, sous la bannière écologique. (Il la balafre plutôt, profite du réchauffement planétaire et augmente le taux de CO2 dans l'atmosphère avec tout le pétrole qu'il est nécessaire de gaspiller pour le secourir). Mon message fait suite au naufrage de JGC alors qu'il tentait la traversée du détroit de Béring.

"La honte !
Depuis le début de cette aventure, je suis sceptique sur la réalisation de celle-ci. Tant de battage médiatique et de bourrage de crânes à grand renfort de communication. On essaie de nous faire croire que ce tour du monde est écolo, qu'il est important pour la planète, que JGC est un aventurier des temps modernes, sage et réfléchi, etc.
Cela est un mensonge éhonté. Il n'y a qu'à voir les efforts financiers, la débauche de moyens techniques, de l'ouverture du site internet, du spamming mis en place jusqu'à l'escorte maritime qui accompagnent un seul homme. Tout ce CO2 gaspillé pour un seul. Sans doute autant que consommera en 10 ans un français moyen.
Et je pense être loin de la vérité.
Aujourd'hui, avec cette mésaventure - je souligne que je suis soulagé de voir JGC en vie ! - vous êtes priés d'additionner la consommation des turbines de l'hélico des coast-guards américains dans la facture carbone ainsi que celle de l'hélico qui a pris la photo.
Du côté de la sagesse et de la prévoyance, révèlerez-vous davantage ce qu'a été la préparation réelle de JGC pour la traversée du détroit de Bering et autrement que par des explications techniques sur la résistance du kayak (sauf si le véritable objectif est de faire la promo du constructeur - ce qui a l'air d'être le cas) ? Quelles données météo vous ont guidé ? Sur quelles expériences vous êtes-vous appuyées ?
J'ai d'autres interrogations sur l'organisation :
Qui est derrière JGC ? Qui vient de l'envoyer au casse-pipe ? Qui finance ? A lire ses travaux précédents sur l'architecture aux 4 coins de la planète, sans aucune notion, ni exploitation a posteriori, j'ai des doutes sur le sérieux de ces campagnes."

Pour preuve de la manipulation, je vous mets en copie le communiqué intégral que j'ai reçu et qui n'est repris que partiellement ici (vous verrez que JGC parle différemment, notamment de la mort...) :


Expédition 48° Nord, hélitreuillé en pleine mer de Béring

Alors qu’il tentait une première mondiale en traversant la mer de Béring entre l’Alaska et la Sibérie à bord de son kayak, Jean-Gabriel Chelala a du être secouru par un hélicoptère des gardes côtes américains en pleine mer de Béring suite à une violente tempête.
L’aventurier français qui avait démarré un tour du monde inédit intégralement à la force humaine en Janvier 2008 a du abandonner son kayak en pleine mer alors qu’il était pratiquement arrivé à l’île Saint Lawrence qui marquait un passage important dans sa progression : « Je n’étais plus qu’à une trentaine de kilomètres. Je voyais la côte, les reliefs, la neige sur les sommets et j’avais décidé de pagayer toute la nuit pour arriver au petit matin lorsque tout a brusquement basculé vers 21 heures. La mer a commencé à se déchaîner et m’a renvoyé en plein milieu de l’océan. Des vents de 40 nœuds (80 km/h) se sont levés avec des creux de 5 à 6 mètres. J'étais ballotté en tous sens. L'enfer pendant 36 heures, seul au milieu de
cette nature déchaînée. La peur et le doute m'ont envahi. J'ai tenté de demander par téléphone l'assistance d'éventuels pêcheurs. Mais la police d'Emmonak m'a répondu que personne ne s'aventurait en mer par un temps pareil. J’ai donc attendu toute la nuit, mais le lendemain, j’étais trop loin des côtes et on m’a informé que personne n’osait s’éloigner aussi loin en mer ! Mais malgré les conditions épouvantables, il faut reconnaître que le kayak s’est comporté à merveille, avalant les vagues sans jamais chavirer. »
Mais au fur et à mesure, l’eau par le fait de la condensation a commencé à inonder sa cabine et tremper toutes ses affaires. Luttant malgré tout contre le froid et tentant par tous les moyens de poursuivre sa route, il a du finalement se résoudre à faire appel aux sauveteurs qui sont venus le
récupérer avec un hélicoptère Jayhawk : « Depuis Emmonak (côte ouest de l'Alaska) dimanche dernier, je n'ai pas rencontré la moindre embarcation. Je me suis battu pendant une semaine contre des vents et des courants contraires avec une eau à 5°C et une température extérieure variant entre 0 et 3°C. Je me voyais déjà à terre ! Prendre la décision d’appeler les sauveteurs a été une lourde décision. Lorsqu’on a pris ma température à l’hôpital et qu’on m’a annoncé 35°C, j’ai finalement compris que mon choix avait été fait à temps ».
Comme toujours dans pareils expéditions, c’est la nature qui reste maître et elle seule décide de vous laisser passer. Malgré tous ses efforts, le franco-libanais n’a pas pu passer. Toutefois, après 21 621 kilomètres jusqu’au rivage de la mer de Béring, parcourus successivement depuis son
départ de Paris en vélo, cyclomer, vélo couché et kayak, l’aventurier Chelala reste bien déterminé à achever son tour du monde : « J’ai besoin de prendre du temps pour réfléchir à ces derniers jours, qui m’ont paru être des semaines entières. J’ai conscience de revenir de loin. Cette mer est impressionnante, elle respire la mort. Sa couleur, sa froideur, son odeur,
tout vous y fait penser. Jamais de ma vie je ne m’étais senti aussi petit et aussi insignifiant. Le moindre animal que je voyais me le rappelait à chaque fois. J’ai besoin de temps pour réfléchir à tout ça ».
Accueilli par la population locale de Nome, Jean-Gabriel Chelala reprend des forces après sa « fortune de mer » (note de BB : infortune, plutôt ???). Reste à voir de quelle manière, il pourra envisager de rejoindre le continent asiatique.

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